Les professions d'autrefois

15/04/2021

Au 17e siècle, les actes tenus par le curé Delacourt, enregistrent les baptêmes et l’on s’aperçoit que le curé s’est contenté d’y apposer sa signature, l’acte étant rédigé par son neveu Etienne, qui s’intitule « clert ».

La calligraphie est magnifique contrairement aux gribouillis que l’on trouve habituellement dans ce genre d’acte.

Or, le « clert » est âgé de neuf ans, et s’il était bien le neveux du curé et vivait à la cure, il remplissait déjà la fonc­tion de « clerc de notaire royal » de Lavault. Aussi curieux que cela puisse paraître, il y avait un notaire à Lavault. (...)

Au 17e siècle, les actes tenus par le curé Delacourt, enregistrent les baptêmes et l’on s’aperçoit que le curé s’est contenté d’y apposer sa signature, l’acte étant rédigé par son neveu Etienne, qui s’intitule « clert ».

La calligraphie est magnifique contrairement aux gribouillis que l’on trouve habituellement dans ce genre d’acte.

Or, le « clert » est âgé de neuf ans, et s’il était bien le neveux du curé et vivait à la cure, il remplissait déjà la fonc­tion de « clerc de notaire royal » de Lavault. Aussi curieux que cela puisse paraître, il y avait un notaire à Lavault.

On retrouve cette mention de « notaire royal » de Lavault jusqu’au bout du 18e siècle.

Nos anciens avaient très tôt compris l’excellent parti de leur rivière et ils en usèrent en installant sur ses rives, les uns à côté des autres, trois moulins, deux sur la rive droite : celui du bourg et de Gironne, et un sur la rive gauche : celui de Chauvière.

Les chemins, nous l'avons déjà dit, n’étaient pas excellents et il fallait s'y rendre à pied depuis les lointains hameaux de la commune, portant le sac de blé sur les épaules ou à dos d’âne et. de mulet, les sacs équilibrés sur le dos de la bête. C’était alors des meules de pierre que faisaient tourner les eaux du Cher et elles écrasaient le plus souvent du seigle que du blé, donnant une farine grisâtre qui faisait ce pain bis maintenant si prisé par les adeptes du bio et que l’on appelle “pain complet”.

Entre 1614 et I 785 on dénombre, pour les trois moulins, 22 meuniers. Le dernier figurant sur les actes en I 785 est Louis Farsat.
Les professions exercées jadis à Lavault avaient surtout pour but l’alimentation ce qui épargnaient à nos ancêtres plus d’un voyage à Montluçon. On y trouve donc des jardiniers, allant vendre leur récolte au marché de la ville mais qui devaient bien être utiles à leurs compatriotes en leur fournissant graines et plants pour leur lopin de terre. Il y a un boucher, installé au Theil, des moutons se nourrissent de l'herbe des collines qui don­nent leur viande et leur  laine et donc des cardeurs, des tisserands, des cordonniers et des femmes expertes. dans l’art d’utiliser la quenouille. Les sabots étaient jadis la chaussure de tout le monde et les sabotiers qui les fabriquaient le faisait sur place s’installant du printemps à l’hiver dans les bois avoisinants jusqu’au bois de Tigoulet. Ils venaient vendre leur production le dimanche sur la place de l’Eglise avant la grand’messe.

N’oublions pas les vignerons dont nous avons déjà parlé et sans qui les gosiers seraient restés bien secs...
Les futures mamans bénéficiaient dans le village même des soins de la sage-femme, profession que l’on men­tionne jusqu’au début du I 9è siècle.

Tout ce monde était bien surveillé par un gabelou résidant à Lavault qui était chargé de contrôler la vente et. la consommation du sel qui jusqu’à la révolution, était un monopole de l’Etut. Il faisait sans doute aussi la chasse aux faux-saulniers qui  sévissaient dans les campagnes.

Pour finir cette liste de professions il y avait aussi un mendiant, dûment répertorié.On ne dit pas si la profession  s’exerçait de père en fils...

Lavault, maintenant si étroitement attaché à Montluçon par les liens de « l’agglo », vivait autrefois en autarcie se suffisant à lui-même... Autres temps.....


Source: J.H.B. Bulletin Municipal de janvier 2007